12/31/2011

Mon réveil ON avec les morts





La première fois que je me suis trouvée dans un cimetière, devant les tombes de gens que je n'ai jamais connus si ce n'est à travers des photos, je n'étais pas spécialement émue. Mon père nous disait : ici dort votre oncle, là bas votre grand-père, juste à coté sa sœur. Et je me souviens de mes cousin et cousines, de cette photo où mon oncle et sa femme étaient jeunes et beaux, où ils arboraient un sourire radieux.. Mon oncle disparu à 37 ans, il voulait fêter le mariage de son cadet, il n'en a pas eu le temps .. le dernier de onze enfants, ma grand-mère a failli en perdre la raison ! C'est alors que je n'ai jamais eu d'oncle ou de tante paternelle, ils sont tous morts très jeunes, mon grand-père aussi, je ne l'ai jamais connu, il s'est éteint quand mon père  n'avait que dix-huit ans, devenu orphelin soudainement. Je regardais alors ces tombes avec une appréhension du fait de se trouver sous terre, mais sans plus d'émotion.

Passent les années, j'ai dix-sept ans quand mon grand-père maternel meurt soudainement, c'était la première fois de ma vie que je goutte à la mort, à la perte d'un être cher. Résultat : un total refus, j'ai passé des mois à nier les faits, je n'arrivais pas à réaliser que papy est décédé, parti à jamais, je refusais de croire que lors de ces horribles nuits d'hiver, quand la pluie battait fort sur ma fenêtre, et que le vent soufflait jusque dans mes os, mon grand-père était dehors, dans un cimetière, enseveli sous la terre et tant de poussières, j'étais tout simplement incapable d'imaginer la scène. Si bien que dès que je me suis trouvée devant sa tombe, le lendemain de son enterrement, j'ai regardé la terre, mes pieds bêtement, sans vouloir, ni pouvoir y croire ! Je pensais que je serais émue, que j'en pleurerais, mais comment pleurer une chose qu'on refusait ! Dans ma tête : je ne sais pas où est passé papy mais il n'est certainement pas là sous cette terre fraichement remuée ! Le contact avec le cimetière était difficile désormais, pour la petite ado que j'étais ...

Cela a légèrement changé avec la disparition de ma grand-mère paternelle, elle était déjà partie depuis des mois, depuis le jour où elle a commencé à parler à des gens qu'on ne voyait pas, depuis le jour où elle a appelé son oreiller Fatma, le prenant pour sa fille qui n'était jamais là .. On attendait sa mort à Ommi Douja, sa délivrance, de tant de souffrances. Alors cette fois, quand elle était partie, j'ai accepté la chose, j'ai compris ... J'ai pleuré un peu et je me suis tue, ça fait longtemps que je l'ai perdue .. 

Enfin c'était au tour de la dernière rescapée du bon vieux temps, la mère à maman ! J'ai grandi depuis je n'ai plus dix-sept ans .. dix ans plus tard ont fait que désormais quand je vois la tombe d'un être cher, d'un bien aimé, je le sens si loin, je m'inquiète pour son sort, c'est certain, je .. pleure son absence, et puis Dieu me donne de la patience, alors je me rends à l'évidence ..  Quand Aicha est partie (ma grand-mère je l'appelais ainsi, c'était Aicha tout court, une amie) j'ai appris que les gens ne pleurent pas vraiment leurs morts dans les enterrements, ils pleurent leur solitude, et surtout leur propre mort ! Ils savent qu'un jour ou l'autre ce sera leur tour, alors ils pleurent cette inévitable disparition, c'est comme s'ils assistaient à leur enterrement ! Moi aussi, je ne fais pas l'exception, je pleure ma grand-mère oui, mais aussi, ma grande misère, ma pauvreté, mon insignifiance, si je meurs, en moi je n'ai pas confiance ..

Cela fait longtemps que je n'ai pas remis les pieds dans un cimetière, mais c'est pas pour autant que j'en oublie la mort. La mort, ce sujet tabou par excellence, car personne ne veut en parler, aujourd'hui je n'ai pas besoin de perdre un être cher pour m'en rappeler. La mort est souvent dans ma pensée, parfois il me suffit  de me recroqueviller la nuit sous la couette,  fermer les yeux, puis les ouvrir et  contempler cette enveloppe qui me couvre de la tête aux pieds et me dire, c'est ça être mort, non ? C'est comme si j'étais déjà dans ma tombe, quelle différence ? La différence est que je suis encore en vie, et que je détiens cette chance inouïe de décider de ma vie la vraie, celle d'après. On dirait que je suis en période de révision pour passer un examen dont j'ignore la date, mais en connais toutes les questions, les réponses, les pièges, les épreuves et les attributions. Alors vais-je me débarrasser de cette paresse chronique et agir tant que j'en ai encore le temps ?  Ils disent que ce soir c'est le réveillon, qu'est-ce que j'attends alors pour chasser à jamais mes démons, pour mettre mon Réveil ON, et entamer ma vraie, mon ultime RÉVOLUTION ?!




بسم الله الرحمن الرحيم

وَجَاءَتْ سَكْرَةُ الْمَوْتِ بِالْحَقِّ ذَلِكَ مَا كُنتَ مِنْهُ تَحِيد

وَنُفِخَ فِي الصُّورِ ذَلِكَ يَوْمُ الْوَعِيدِ

وَجَاءَتْ كُلُّ نَفْسٍ مَّعَهَا سَائِقٌ وَشَهِيدٌ

لَقَدْ كُنتَ فِي غَفْلَةٍ مِّنْ هَذَا فَكَشَفْنَا عَنكَ غِطَاءَكَ فَبَصَرُكَ الْيَوْمَ حَدِيدٌ

سورة ق  22-19

12/26/2011

Deux-ans-chantée



L'année dernière j'ai écrit  : "Je n'aime pas tout ce qui est conventionnel .. mais le premier anniversaire ça se fête, ( la prochaine année je trouverai bien un autre prétexte inchAllah hahaha)", alors maintenant, à la lecture de ces lignes, j'ai les yeux humides et je remercie Dieu de m'avoir gardée en vie pour un an supplémentaire, mais en même temps je frissonne à l'idée de : qu'en ai-je fait ?! A méditer .. Et puis, toujours en lisant ces lignes, je me dis que ce n'est pas difficile non plus cette année de trouver un prétexte pour célébrer deux ans de Désenchantée, car il se trouve que j'ai créé mon blog à la fin de l'année 2009, et donc son anniversaire coïncidera toujours avec cette période de l'année où l'on a tendance à faire le point sur les 365 jours écoulés. J'annonce la couleur dès à présent, je suis triste, je me sens seule et abandonnée. Dans ma tête c'est pas la joie, et pour cause .. c'est long à expliquer (et ça ne regarde que moi :p). Le fait est que j'ai tout dit l'année passée, j'ai expliqué pourquoi j'ai commencé à écrire pour ne plus m'arrêter, et puis je ne sais pas trop si je dois faire le bilan d'une année de blogging, ou d'une année 2011 tout simplement ! 


Ah j'ai toujours détesté les anniversaires, surtout les miens (miens à la fin s, j'ai une soeur jumelle, remember ?), pourquoi donc me mettre volontairement dans ce pétrin? En plus ça fait un "bail" que je n'ai pas écrit, vous l'avez remarqué ? Je vous ai quand même un peu manqué, marqués ? Non ? Ok merci, je préfère être une avertie malheureuse qu'une imbécile heureuse. Et oui, malgré les horreurs que j'ai vues dans ma vie, je n'ai jamais réussi à souhaiter  de renoncer à la faculté de comprendre et de penser, tant pis ! Je me fâcherais, je pleurerais, je bouderais, mais je comprendrais au moins. L'ignorance étant mon ennemi juré au même titre que l'injustice, ou peut être plus. Et c'est cette qualité péjorative que j'ai, de détester l'injustice surtout quand elle est couplée d'ignorance, qui a fait que j'ai écrit autant en 2011, le fait est que j'ai été deux fois plus bavarde qu'en 2010, le seul contraste étant ce mois même de décembre, qui sait ? j'étais peut être trop excitée de la chaleur qui se dégageait l'année passée, je m'en souviens très bien, j'arrêtais pas de dire : c'est le mois de décembre le plus chaud de ma vie, pas au sens figuré, il faisait littéralement chaud, et dans ma tête et dans mon corps.. et dans ma Tunisie.. 

En 2011, j'ai voulu renouer avec l'arabe, je me suis mise à lire et à écrire en arabe, et je crois que mon meilleur article de l'année est en arabe oui c'est sur ... Puis, j'ai eu tout le loisir de trainer certaines figures médiatiques et politiques dans la boue, (c'était bien mérité, n'ayez crainte), j'ai publié pas mal d'articles sur Nawaat, enfin ceux qu'ils ont bien voulu publier, histoire de passer le message à un max de gens, et puis peut être grâce à ça, j'ai eu droit à mes toutes premières insultes, à mes tous premiers "f**k you" faussement épelés en plus(et sans "*" vous l'aurez compris), des f*** islam, f*** camels, et tout le champ lexical de l'ineptie verbale trahissant la vacuité intellectuelle et morale présente chez certains mâles.. du genre humain, faut de tout pour faire un monde, c'est bon, j'en conviens :) 

Bien entendu, l'année dernière, j'étais fière de dire "j'ai oublié dans la foulée de vous remercier pour votre fidélité, ... je n'ai jamais eu à supprimer un commentaire" j'en souris ah quelle crétine, ça n'a pas tardé, j'ai été servie vite fait, mais bon passons, ce qui compte pour moi c'est les amitiés que j'ai pu nouer, les nouvelles connaissances que j'ai plus ou moins faites à travers la Désenchantée. C'est ainsi que je me souviens avec nostalgie d'une certaine Agenda qui a malheureusement disparu de la scène et a emporté son blog avec elle, je me souviens d'un nouvel asile émergeant du néant, où il fait bon de s'attarder par moments, je me rappelle aussi de cet oiseau élégant qui a fait une entrée fracassante dans la scène il y a tout juste quelques mois, et puis ma Lili qui a enfin sauté le pas, (je le lui ai demandé maintes fois), pour nous offrir le plaisir de déguster, le fruit de ses talents cachés. Ah parlant de talent, puis-je oublier l'incroyable, l'irréprochable, l'inimitable Morjéna, sahebti w sahbet kol fannéna, à chaque fois que je lis un de ses poèmes, je me dis mais où se cachait ce talent durant tout ce temps? Car cette fille je l'ai connue avant ! Artiste dans le sang ! Eh oui c'était une année très riche, j'ai découvert ou redécouvert des talents, des amis qui pour la bonne cause œuvrant, la cause s'appelle justice, tout simplement.  

En ce moment je me sens seule, car coupée un peu du monde, j'ai mis Fakebook en veilleuse, j'ai d'autres chats à fouetter, de livres à lire, de Dr Ibrahim à écouter, un homme excellent, merci Wael pour cette révélation-révolution. Je suis arrivée à terme de mes "réflexions" (ah j'ai oublié de mentionner le deuxième blog que j'ai créé avec deux de mes amies), comme d'hab j'ai fait un peu trop long, excusez moi, comme toute vieille qui se respecte je deviens encore plus bavarde avec le temps, je peux raconter des choses que vous connaissez déjà, commenter l'actualité d'un ton narquois, parler de la pluie et du beau temps qui ont fait les beaux et les mauvais jours de mes vingt-huivant, le fait est que j'ai honte, je veux que ceux qui me lisent en aient pour leur compte, je veux raconter des choses intéressantes ou me taire à jamais, je sais pas ce qui m'a pris en cette fin d'année, je me sens malgré tout rattrapée par les fantômes du passé, j'en ai vu un aujourd'hui, en chair et en os, c'était une femme à demi folle, avec son par dessus beige, et sa taille un peu haute, oui c'est elle sans doute, bon allez je vous ai assez inquiétés comme ça sur ma santé mentale. Bon anniversaire Désenchantée, je te visiterai chaque fois que je me sentirai trop seule, je viendrai ici faire mon intéressante, avec un peu de chance j'attirerai peut être quelques âmes charitables, qui sur mon mur (ah je déteste le mot ça sonne trop fb), sur ma porte voudront bien s'attarder, pour réchauffer un peu le coeur de cette mortelle, enfant et rebelle, merci à tous les fidèles. 

Bonne année 2011, bah oui c'est pas encore fini .. 

PS. C'est sympa de lire l'année 2011 à travers les titres de mes articles, ça me rafraichit la mémoire !

PPS. Je sais que ça ne mérite pas un "PS", mais j'aurais au moins vidé mon sac ... et encore ! :D

12/16/2011

L'élégance du hérisson







Si ce n'était ma paresse chronique, j'aurais partagé avec vous mes  précédentes lectures, mais cette fois, ce roman me laissant sans voix, je ne peux pas m'empêcher d'en parler, de vous le suggérer. Voici l'histoire fort passionnante d'une femme de cinquante-quatre ans, travaillant comme concierge dans un immeuble de richards et bien que très douée et intelligente, elle se cache sous des airs niais et joue à l'inculte pour se protéger, parce que c'est ce que veut d'elle la société... D'un autre coté, il y a une fille de  riches, douze ans, surdouée, exceptionnellement intelligente et bien décidée à se suicider le jour de ses treize ans et à mettre le feu dans la maison parce qu'elle est dégoutée de son entourage et de "la vacuité et l'ineptie de l'existence des adultes." Tout au long de ce roman la parole est donnée tour à tour à Renée la concierge, et à Paloma la jeune  fille, habitant toutes les deux au 7, rue de Grenelle.

Alors, la beauté de ce roman réside dans le fait qu'il est plein d'idées intelligentes, intéressantes présentées  en plus, dans la bonne humeur, à notre plus grand bonheur ! Je ne cessais de sourire au fil des lignes,  c'était très amusant et agréable à lire, si bien qu'au  début, j'étais tiraillée, je ne savais pas qui des deux héroïnes était la plus sympa, mais après je n'ai pu m'empêcher d'adorer la petite surdouée de douze ans, chaque fois qu'elle prenait la parole c'était un grand moment ! Mais la concierge n'en est pas loin, elles sont toutes les deux formidables, adorables !  

Et puis ce qui a fini de m'enchanter c'est que Renée est une grande fan de Tolstoï et de son fameux Anna Karénine, elle en parle ouvertement dans cette oeuvre, or il se trouve que j'ai lu ce roman fleuve il y a  quelques mois, et j'ai pu très bien comprendre et partager ses sensations à elle, au point de les ressentir en moi, c'est comme si j'étais elle, et que ce monsieur japonais, riche, partageant ses mêmes gouts pour Tolstoï et l'art en général, cet homme au charme délicat qui a vu en elle ce que personne d'autre n'a pu voir,  qui a cherché à devenir son ami, défiant les préjugés sociaux, et bien tout ça, ce début d'amitié, d'échanges courtois et sympas, ça m'a rappelé la personne même qui m'a suggéré ce livre. Une personne douée de beaucoup d'intelligence et d'élégance justement, c'est un ami bloggeur, de cinq ans mon cadet et qui s'est immiscé il y a quelque temps dans la solitude de mon être. C'est mon M.Ozu à moi, moi qui me cache un peu, qui suis généralement distante malgré les fausses apparences facebookiennes, moi qui suis carrément asociale par moments, qui ne regarde pas la télévision, qui ne partage mes secrets qu'avec une seule et unique amie quasiment, ma Manuela à moi! 

Moi .. entourée de bouquins, je ne veux pas sortir ni qu'on me dérange quand .. je pense ! Tout comme la petite Paloma, maman me dit que je me cache, je suis la présente absente, et je déteste le bruit, je veux du calme pour mieux réfléchir, lire ou écrire .. C'est alors que je me suis retrouvée dans ce roman, à la fois adulte et enfant, et j'ai retrouvé la silhouette d'un ami, de M.Ozu aux traits vaguement japonais, qui a su me "bousculer" pour mieux pénétrer l'intimité de mes pensées,  on a tout de suite sympathisé, c'est alors que j'ai découvert: l'élégance du Karawen.

Aujourd'hui, vers la fin du roman, je me suis rappelée en le lisant, d'un film : American Beauty, quand vers la fin le héros commente sa propre mort, et spécialement quand il dit : "on dit qu'au moment de mourir, on revoit toute sa vie", et bien la phrase était là, j'en ai eu la chair de poule ! Quelqu'un est mort à la fin, et comme d'habitude je suis très sensible à la mort et je pleure doucement, .. entre autres le dénouement de l'histoire, la fin du roman. J'étais obligée de me séparer à jamais de mes amies Paloma et Renée, et quand j'ai  fini la lecture, retrouvant encore cette notion de beauté comme dans le film cité, eh bien j'ai pleuré à chaudes larmes, cette .. âme, cette oeuvre fascinante et bouleversante de charme !

L'élégance du hérisson à ne pas manquer: intelligence, humour, amour, amitié, art et beauté .. je me demande combien de hérissons y-a-t-il  dans la société ?!

PS. En faisant une petite recherche j'ai su que le livre a été adapté au cinéma, eh bien on me payerait que je ne le regarderai pas ! Enfin sur wikipédia, on parle du succès de librairie du livre, et  on dit que " L'ouvrage en question n'a fait l'objet d'aucun lancement, le bouche à oreille a été le seul moyen de communication pour assurer à ce roman ce succès spectaculaire" ! Eh bien justement, pour moi c'est pareil, c'était le bouche à oreille, merci encore une fois à mon ami super sympa, mon petit frère Kara, sensible, intelligent et courtois :)

12/07/2011

Le grand zapping de mes coups de gueule




TV7

Hier 06 décembre, je me suis installée devant la télé après quelques minutes de l'appel à la prière du Maghreb, j'en ai profité pour suivre un peu les travaux de l'Assemblée Constituante. Et mon premier réflexe était : attend, ils font pas la prière ? Parce que dans ma religion la prière c'est primordial, ça  ne m'arrangerait pas de servir mon pays pour désobéir à Dieu, L'adorer étant la raison première de mon existence. Après grâce à Facebook, j'ai su que le président de l'AC monsieur le septuagénaire, Mustapha Ben Jaâfar a refusé la demande faite très poliment par certains élus de suspendre la séance pendant dix minutes pour faire la prière du Maghreb, en soulignant qu'ils respecteraient l'heure. Pis encore, M. Ben Jaafar n'a pas daigné répondre à M.Habib Khedher (membre élu du parti Ennahdha  et président de la commission de l'organisation temporaire des pouvoirs publics) qui s'est adressé à lui directement et formellement comme pour insister, rien n'y fait ! M. Ben Jaafar fait le sourd-muet, il est intransigeant ! 

C'est marrant pour une assemblée qui a la charge d'écrire la nouvelle constitution du pays, dont le premier amendement stipule que la Tunisie est un État  libre et indépendant, l'islam étant sa religion, et l'arabe sa langue,  que les musulmans pratiquants se voient refuser le droit à une pause pour prier. Résultat des courses, un grand chaos, puisque selon le président de l'AC tout le monde a le droit d'entrer et de sortir comme il le veut, eh bien, la quasi moitié de l'assemblée a quitté les lieux, désolée si le parti "islamiste" Ennahdha est majoritaire ! Bref j'ai trouvé le geste de M. Ben Jaafar politiquement maladroit, diplomatiquement nul, organisationnellement chaotique et religieusement foncièrement immature ! Et ce geste affligeant couplé de ce tweet de Nadia Chabaane élue du PDM "certains quittent plénière pr aller prier, un précédent grave et qui n'est pas sans conséquence", me rappellent l'arrogance maladroite de Sofien Ben Hmida quand il a critiqué les fonctionnaires qui font la prière sur les lieux de travail, me poussant à écrire deux articles, une vraie source d'inspiration !

Ils n'apprendront donc jamais la leçon ? Ils ne comprendront jamais que le peuple est musulman ? Que la prière est la base, et qu'il faut l'effectuer pile à l'heure ? Qu'un bon musulman pratiquant ne peut pas jouir de sa vie, ou se concentrer dans son travail tant qu'il n'a pas fait la prière alors qu'il en a la parfaite possibilité : c'est-à-dire être en vie, avec un bout de terre sous les pieds et un peu d'eau pour se laver ? A quand va-t-on souffrir des séquelles de plus de cinquante ans d'ignorance et de guerre plus ou moins affichée contre l'islam ? Vous voulez toujours montrer que les pratiques religieuses sont encombrantes, gênantes, hein ? Que ce soit la prière dans les lieux de travail, ou dans les lycées et les facultés ou le niqab, vous vous arrangez toujours avec les médias complices à deux balles pour créer cette image pesante de la religion ?!

Shems FM





Cette vidéo nous offre le spectacle désolant d'un musulman soi-disant défenseur des droits des autres, défenseur de l'islam mais le premier à lui faire du mal. A ce fou furieux je dis que l'islam est innocent de ces comportements capricieux, de ces enfantillages irresponsables. On se doit de respecter tout le monde, tu es face à un homme qui a l'age de ton père, tu le respectes, et tu choisis bien tes mots. Surtout que l'homme en question a été très patient, courtois et doux avec toi. Même si je suis loin d'être une fervente fan de M.Mourou, mais là il m'a plu parce qu'il a montré qu'il n'est pas complexé, et a continué le débat là où d'autres l'auraient arrêté ! Mais ce qui est le plus grave ici, est vers la fin de la vidéo quand le dénommé Wissem leader des sittineurs de la faculté de Manouba trouve le moyen de justifier le comportement irresponsable et anti-religieux de l'étudiant "salafiste" qui s'est donné la mort parce que son père ne l'a pas autorisé à participer à un sitting, ce Wissem en a fait même le Bouazizi de la Faculté de Mannouba, non mais j'en perds les mots ! Tellement d'ignorance et de paroles outrageuses à l'encontre de l'islam, et d'oser comparer la cause de l'étudiant à celle de Bouazizi, de justifier le suicide l'un des plus grands pêchés dans notre religion, non mais où va le monde ? 

La Presse Boudourou

Depuis que j'ai été nommée chef de service au sein du ministère de l'emploi, j'ai droit à un journal quotidien et un autre hebdomadaire. Moi qui ne lis pas les torchons dont l'unique fonction est de sécher les vitres de la voiture ou de protéger le fond de la poubelle, je me suis vue en train de lire les titres aujourd'hui, au bureau je mourrais d'ennui. Résultat : que de la malhonnêteté, le visage hypocrite de Olfa Youssef l'une des symboles de l'ancien régime, la femme à la fameuse citation Socrato-grotesque "la démocratie des incultes est la dictature de la populace" qu'elle a proféré juste après les résultats des élections insultant ainsi tout un peuple, des titres du genre "cinq étudiantes occupent l'attention de la Tunisie au lieu d'un million de chômeurs", remâchant les mêmes mensonges avec la même langue de bois puant la mauve-aise foi, du genre barbus, frapper le .. , BLA BLA BLA, alors que dans d'autres médias et surtout facebook tout le monde a vu ce qui s'est passé vraiment, j'en ai longuement parlé ici, ça me dégoûte d'y revenir !

Plus envie de zapper, un de ces quatre je la casserais cette télé, elle ne reflète pas la réalité, elle n'est que mensonges et coups montés, jusqu'à quand la malhonnêteté ? Dieu ce que j'ai besoin de liberté !


12/06/2011

Mon coeur est au pays des merveilles (ép13)




Makka Arabie saoudite, le 26 Mars 2010.

Trainant mes pieds, plus morte que vive, j'ai croisé deux hommes qui m'ont inspiré confiance et je me suis dit que je vais encore tenter ma chance. Ils ne connaissaient pas l'hôtel, mais ils m'ont dit que je pourrais me renseigner au ministère du Hajj, qui se trouve derrière le bâtiment imposant devant lequel j'ai laissé ma tante... Ma tante! J'étais extrêmement soulagée de la trouver là où je l'ai laissée, en plus elle était très calme, je n'en revenais pas qu'elle puisse garder autant son sang froid ! Je me suis exclamée : tu n'as pas eu peur que je ne revienne pas ? que je ne retrouve plus le chemin vers toi ? Je me suis trop absentée !

Non fit-elle, j'ai confiance en toi, puisque tu m'as promis que tu reviendrais, alors je te crois ! Touchée et confuse je lui ai annoncé la mauvaise nouvelle : que je cherchais encore mais que cette fois-ci j'y arriverai inchAllah. Reste à savoir où se trouve exactement le ministère. J'ai laissé encore une fois ma tante et je me suis dirigée en direction du grand bâtiment, et l'idée m'est venue de pénétrer à l'une des boutiques pour demander encore de l'aide. Je ne me rappelle plus si c'était à ce moment que j'ai fait irruption dans une boutique luxueuse de parfums et de senteurs, ou si c'était avant même de laisser ma tante la première fois. Une chose est sure, j'étais dans un piteux état, quand j'ai fait face à ce marchand, à la fois surpris et confus, de voir autant de souffrance dans le regard d'une jeune fille. Quand il a parlé, j'ai su qu'il est égyptien,  j'ai su aussi qu'il était désolé parce qu'il ne connaissait pas l'hôtel non plus. 

Je mesurais le contraste qui me séparait de lui : moi jeune fille perdue, essouflée, en sueur, le teint écarlate par des heures de marche sous un soleil sans merci, et lui vendeur dans un magasin luxueux, dans la fraicheur du climatiseur et surtout sans soucis! Il était touché, m'a demandé le numéro de l'hôtel, je ne le connaissais pas ! Alors il s'est chargé d'appeler les services adéquats, il a obtenu le numéro et a contacté l'hôtel, pendant que je regardais mon sauveur avec des yeux pleins de reconnaissance, le souffle coupé, et en transe, à l'hôtel personne n'a décroché ! Encore une fois il était désolé, il avait tout fait pour m'aider et je voyais dans son regard une pitié sincère ! Tombant de haut, ma faiblesse  a atteint son paroxysme, si bien que lorsque j'ai essayé de noter le numéro de l'hôtel dans mon carnet, je ne savais plus si je devais écrire le 7 à droite du 5 ou le contraire, je tremblais, et morte de honte j'ai demandé à l'homme généreux de noter le numéro pour moi, je l'ai remercié  des yeux plus que de la voix et me suis empressée de quitter les lieux en souhaitant qu'il oubliera mon visage aussitôt ! Je ne veux pas qu'on ait pitié de moi, je ne veux pas apparaitre dans ce piteux état, j'étais indignée voilà !

Déterminée à prendre mon destin en main, implorant l'aide de Dieu, je me suis dirigée au bout du bâtiment, j'ai pris un tournant et là bonjour le désenchantement ! On dirait deux mondes parallèles, le luxe et la somptuosité des lieux que je venais de quitter n'avaient d'égale que la désolation et la pauvreté du paysage qui m'accueillait ! Une série de restaurants bon marché où des centaines de gens plus ou moins misérables s'arrêtaient, s'entassaient, mangeaient debout, jetaient des déchets partout, des visages indiens, pakistanais, africains, unis par la pauvreté, des regards parfois durs, parfois désolés, je n'en revenais pas, de ce contraste là ! Il m'a suffi de s'aventurer de l'autre coté du bâtiment pour trouver un autre monde totalement différent, .. déprimant ! Et je me suis demandé c'est dans cette rue sale et débordée qu'ils ont choisi d'établir leur ministère du Hajj ? Je cherchais un bâtiment luxueux, imposant, mais je ne voyais que déchets et désolation, ça fourmillait autour de moi et je devais presser le pas ! Je me suis approchée de l'un des restos, honteuse de n'avoir pas de commande, de retenir l'attention du vendeur une ou deux secondes, qui lui coutent de l'argent, il a l'air si pris par ses clients, euh, s'il vous plait le ministère du Hajj c'est où ? C'est juste en face m'a-t-on répondu ! Je suis sortie je ne voyais qu'un gourbi, un taudis, un petit guichet lamentable à pleurer ! C'est ça que vous appelez MINISTERE du Hajj ? Je n'étais pas assez perdue comme ça, il fallait encore me donner du fil à retordre ! 

Soulagée malgré tout, le coeur battant, je me suis approchée, il y avait deux personnes devant moi. J'avais du mal à attendre mon tour, il y avait une femme qui avait perdu un proche, elle aussi, pauvre coeur .. mais je dois me concentrer sur mon malheur. Un jeune homme souriant m'accueille, il était calme, j'étais dans tous mes états, je ne cessais de lui répéter s'il connaissait l'hôtel Hawazen, s'il avait hésité une seconde je me serais effondrée, mais bien sur qu'il le connaissait, il riait de mon impatience, me faisant signe de me calmer, sortant un bout de papier, il m'a fait un dessin ! Eh oui un vrai dessin, il y avait une petite mosquée qu'on a  croisée, juste après les pigeons, maintenant je m'en souviens oui c'est ça, comment ai-je pu manquer l'endroit ! Ah j'y étais .. je me suis rappelée de l'homme qui m'a confirmé que j'étais sur la bonne voie, mais que j'ai pas voulu écouter, imbécile ! Allez c'est pas le temps des reproches, je vais courir vers ma tante. Cette fois j'ai la carte du trésor, c'est impossible que je me trompe !

Allez ma tante rentrons chez nous ! Mais elle était fatiguée, avec un pied blessé puisqu'elle était tombée aujourd'hui encore durant le pèlerinage. A son rythme il nous fallait près d'une heure pour arriver, et c'est là qu'elle a commencé à se plaindre, à me harceler ! Elle était carrément fâchée contre moi, elle tempêtait que je n'aurais jamais du me tromper de chemin, elle se demandait à quoi me sert d'avoir fait des études si j'étais incapable de la mener à l'hôtel saine et sauve ! Fatiguée de mon coté, outrée, à bout de nerfs, la chaleur aidant,  j'ai protesté que c'était pas de ma faute, mais celle de l'horrible organisation du voyage, on nous a lâchés dans la nature sans badge,  ni numéro de téléphone,  je criais que les études n'ont rien à voir avec ça, qu'on était arrivés la nuit tombante, c'est déjà bien que j'ai pris la peine de lever ma tête pour lire le nom de l'hôtel, que  dans cette ville j'étais comme elle tout à fait nouvelle, que j'étais fatiguée d'assumer cette responsabilité ...

Et puis ma tante m'a fait de la peine, elle a voulu se reposer, s'est allongée par terre, je lui ai apporté un verre d'eau, je retenais mes larmes, de la voir réduite à l'état d'une SDF j'avais dans le coeur comme une lame, me traversant l'âme, oui elle a raison, je n'aurais pas du la perdre de cette façon, je suis mademoiselle éducation, elle ne sait pas lire, c'est mon job de prendre soin d'elle, .. allez continuons le chemin, ma tante ne cessait de gémir, elle souffrait franchement du pied, je la distançais un peu pour m'assurer du chemin et puis je revenais vers elle, elle était encore en colère contre moi, ou contre la souffrance, la vieillesse, je ne sais pas ! 

Arrivées enfin à l'hôtel, j'avais presque envie de crier mon scandale, si seulement j'avais suivi mon chemin tout à l'heure, c'était ça et seulement là mon crime : de n'avoir pas continué jusqu'au bout ! Sorties de l'ascenseur, on a croisé mon père, il allait à la prière du Assr, nous avons donc passé environ trois heures à errer sous le soleil de Makka, mon père était soulagé, content mais pressé, il s'en est allé faire sa prière .. A peine entrées dans la chambre que ma tante a commencé à s'activer dans sa besogne favorite : préparer le repas, comme si de rien n'était! Moi je ne pensais même pas à manger, j'étais encore choquée, écrasée sous le poids de l'incroyable mésaventure dont j'ai été le ridicule objet, et c'est là que je me suis agenouillée sur mon lit, que j'ai pris ma tête entre deux mains, et que j'ai commencé à pleurer toutes les larmes de mon coeur, à sangloter comme  une petite fille qui a besoin de sa mère !


11/30/2011

ديمقراطية المهابيل بمنوبة



مع رغبتي في تجنب المواضيع الجانبية لأسباب بديهية إلا أن "أحداث" كلية الآداب والفنون و.. بمنوبة تفرض علي أن أخرج من صمتي وأقوم بواجبي خاصة أني لا أحتمل الظلم والبهتان ولا أقوى على الخذلان. فعندما تُحرم أختي المسلمة التونسية من حقها البديهي في مزاولة تعليمها أو اجتياز امتحانها بتعلة أنها منتقبة يصبح الصمت جبنا .. ولأجل هذا قام بعض الشباب المسلم بذاك الاعتصام : أولا للمطالبة ببيت للصلاة وثانيا لضمان حق الأخوات المنتقبات في اجتياز الإمتحانات.. فماذا في هذا ؟ أليست مطالب مشروعة ومنطقية؟ لا أبدا .. بل هي قضية تاريخية تستوجب تعليق أعمال المجلس التأسيسي والانشغال عن حاجيات المواطن العادي بترهات من صنع يساري..

وكم يؤسفني أن أسمع نفس اللغة الخشبية على القناة البنفسجية : "مجموعة من الملتحين تطالب بالسماح للمنتقبات باجتياز الامتحانات و تحتجز عميد الكلية"... لهؤلاء أقول: خمس وخمسون عاما ما بكم خجل؟

هم ليسو ملتحين ولم أسمع أبدا في حياتي وصفا كهذا لإنسان، لماذا لا تقولون مجموعة من الطلبة ؟ لماذا تصرون على لغة اللحية وكأنها ليست من السنة، وكأنها وصمة عار بل وكأنها تكفي للتعريف بإنسان ؟ أما سئمتم من اللف والدوران؟ أما تعبتم من التلفيق والبهتان؟ هو شباب مسلم يتقن لغة الحوار وعار عليكم كل العار أن تسخروا منهم وتتهاونوا بمطالبهم حتى دفعتموهم للاعتصام،  فإذا طلبوا منكم أن تُخصصوا لهم بيت صلاة قلتم لهم هيهات، اذهبوا فصلّوا في العشب وكأنهم حيوانات، عار عليكم يا صحافة العار، يا إعلام المهانة والإستعمار أن تدلسوا الحقائق وتحكّموا فينا شرذمة من اليسار، زيَفوا الحقائق وألصقوا بالشباب المسالم تهمة المطالبة بفصل الإناث والذكور وعلى أشكالها تقع الطيور... فالوجوه المربدة هي نفسها تلك التي خذلت المتحجبات بالأمس وحاربتهم هاهي تواصل اليوم في نفس المسار وتحشد صفوفها من اليسار للوقوف أمام هذا .. "الستار" ..

وبالأمس سمعت رئيس الجامعة يصرح بأن عدد المنتقبات لا يتجاوز ثلاثة أو أربعة أو خمسة فيا للخزي والعار .. أمن أجل هذا أقمتم الدنيا ولم تقعدوها ؟ أمن أجل هذا أوقفتم الدروس والامتحانات وكأن أمن الجامعة مهدد بصف من الدبابات؟ أعجزتم عن تخصيص دقيقة للكشف عن وجه هؤلاء الفتيات من قبل إحدى الأساتذة أو الموظفات؟ وما بالي أراكم تتحدثون عن حرمة الجامعة وكأنها بالفعل لديها حرمة؟ أين أنتم من حرمة الجامعة عندما نرى بعض الأستاذات يأتين بزي يندى له الجبين و بهبة ريح نتذكر صورة شهيرة لماريلين ؟ أين هي حرمة الجامعة عندما تصير أركانها وكرا للعاشقين ؟ أين وجه الحرمة في جامعة تأتي فتياتها بملابس تحرك الغرائز وتجعل الشباب مفتونين؟ ثم أبحاجة أنتم لرؤية وجه الفتاة من أجل التواصل البيداغوجي ؟ ألا يكفيكم صوتها ؟ أيشغلكم بالفعل أمرها؟ وأين التواصل البيداغوجي عند اجتياز الإمتحان ؟ يا من أردتم لكرامة المرء أن تهان؟

كيف تجرؤون على حرمان أخواتي من حقهن في التعلم، جراحنا لم تندمل بعد فمالي أراكم تتطاولون؟ بالأمس تضطهد المحجبات واليوم أتى الدور على المنتقبات ؟ وإذا كنّ قليلات بل فريدات من نوعهن فعلام هذا الصخب ؟ ولم تحاولون أن تظهروهن بصورة المشاغبات المتسببات في الإخلال بالنظام العام للجامعات ؟ ألستم أنتم من تملكون حل هذا ؟ أتمارسون عليهن عنجهيتكم لأنهن أقلية قليلة ؟ حسن ألم تكونوا بالأمس تتباكون على نتائج الانتخابات وتتشبثون بحقوق الأقليات زاعمين أن هذا من صميم دولة الديمقراطية والحريات، إذا أين أنتم من خطابكم هذا، أجننتم ؟ من أنتم؟

يا من تتحدثون عن حماية حرية المعتقد وترون أن علاقة الإنسان بربه من الأمور الشخصية مالي أراكم تتدخلون في زي الفتاة التونسية وارتداؤها للنقاب ينم عن اعتقاد شخصي بل هو جزء من العقيدة ولا شأن لكم فيه، أصارت بريطانيا أكثر إسلامية من تونس؟ أترفضون لغة الحوار وتتشبثون بقانون الغاب؟ ذهب عقلكم وغاب ..

ديمقراطية المهابيل بمنوبة اذهبي إلى الجحيم !

حرمة الإنسان وحريته قبل حرمة جامعتكم المزيفة.

بل إنكم من خبالكم وقلة عقلكم تحاربون حرمة الإنسان تحت شعار حرمة الأعمدة والجدران، فالله المستعان ..

اللهم انصر أخواتي المنتقبات في حقهن الطبيعي في الحرية والعدالة والكرامة.




اللهم واغفر لجدّاتنا... كنّ إرهابيات :)



زيادة الخير ما فيها ندامة : 

"بقطع النظر عن موقف اهل العلم من حكم ارتداء النقاب و اختلافهم حول مسألة وجوبه من عدمه، المنتقبة لها الحق كل الحق في ان ترتدي نقابها و ان تمارس حياتها بصفة طبيعية كبقية المواطنين. و ذلك لان المسألة حرية شخصية و اتساءل لماذا عندما سئل البعض عن... موقفه من حرية التعبير قال ان الحرية كل لا يتجزأ و نحن مع الحرية المطلقة للتعبير اي انه لا يجوز فرض حدود او قيود على حرية التعبير و ان كان فيها اساءة لمشاعر الملايين من البشر ... في حين ان نفس الشخص عندما يسأل عن مسألة ارتداء النقاب يجيب دون تردد و لا تريث ان ذلك مرفوض رفضا قاطعا !! مع العلم ان ارتداءه ايضا حرية شخصية و انه لا يمثل خطرا و لا حرجا الا لمن لا يرى في المرأة إلا جسدها ؟؟!!! اليس في هذا ازدواجية في الخطاب و نفاق ما بعده نفاق ؟؟ "

شكرا علي :) 


تحيين في 02 ديسمبر 2011:

وأخيرا بيان رائع يصدع بالحق ويرتقي إلى تطلعات الشعب التونسي المسلم، الذي أبدا لن يستسلم:




11/28/2011

Voyage en train, direction le coeur

Pour la première fois de ma vie, je me retrouve dans un train en direction de la "perle du Sahel", pour rendre visite à la perle de mes amies, pour voir ma Lili. C'est une fille que j'ai connue depuis quelques années sur un forum, mais notre amitié remonte à un peu plus d'une année. Je me rappelle du premier coup de fil c'était au mois de Ramadan, l'avant dernier, j'avais osé.. je voulais faire la connaissance de cette voix qui commençait à prendre toute cette ampleur déjà, je voulais entendre l'écho de mon amie, passer du virtuel à un semblant de réel et de vie..

Passent les mois, ma Lili décide de sauter le pas, elle allait venir jusqu'à moi, à Tunis, où je travaille, c'était aux premiers mois de la révolution. Elle était bouleversée par le spectacle désolant de l'avenue Habib Bourguiba, champ de guerre, encore hostile, et barbelés .. j'étais ravie de faire la connaissance de cette enveloppe extérieure d'une personne extraordinaire, mais le temps hélas nous manquait, il a fallu que je rejoigne mon bureau désolé, où je n'avais plus rien à faire désormais ..

Deuxième rencontre cette fois à trois dans la belle, l'incontournable Sidi Bou Said. Au café des délices nous nous sommes installées, c'était un moment de détente entre amies, comme je ne l'avais jamais espéré. Je découvre une Rima très gentille et une Lili charismatique, voilà ma conclusion sur le chemin du retour, quand le train de la banlieue nous emmenait vers un nouvel adieu, c'était le compte à rebours ..

Adieu ? Pas si sûr ! J'allais revenir  ou plutôt venir. J'avais décampé de Tunis, désormais je travaille à Bizerte et j'ai plus de temps libre que prévu, c'est l'effet révolution, destruction,... Mon amie m'invite à lui rendre visite chez elle, elle a tout prévu, elle m'a installé un lit près d'elle, près de ma Lili, .. Pourtant j'étais stressée, paresseuse invétérée, je redoutais le voyage, le lever tôt, j'hésitais entre bus et train, de toute façon je n'ai plus le choix, j'ai raté le premier, va pour le second.


Je m'installe, j'ai un bon livre, "ce que le jour doit à la nuit", jambes croisées, je baisse les stores, j'avale les lignes de ce roman accrocheur, je croque dans ma pomme, je suis enchantée, il n'y avait que l'angoisse de rater ma station qui me gênait, et aussi mes habits, il faisait plus chaud que prévu, mais qu'importe ! Arrivée enfin je la trouve, la même avec sa tenue rigoureuse et son sourire radieux, me prenant par le bras m'entrainant dans cette biblio, on s'offre deux livres et on s'en va direction la plage, la mer, on adore ! Le temps de prendre quelques photos, d'inspirer l'air frais, de jeter quelques regards obliques à l'encontre de ces couples mal intentionnés et puis on va manger ..

Fatiguées, on est rentrées à la maison, une très belle demeure vaste et blanche, d'être là ça m'enchante, ça me change. On pensait sortir à nouveau, mais on n'a pas vu  le temps passer à se raconter des histoires de filles, c'était charmant. J'avais le sentiment de remonter le temps à mes années d'étudiante, quand on se retrouvait entre filles dans une chambre à plusieurs lits.. Je suis une casanière de nature, je ne demandais qu'à rester dans l'abri de la casa à  Lili, je voulais juste profiter de sa compagnie, je me foutais de voir les sites touristiques, la mer, la beauté je les connais, je viens de Bizerte. Je suis venue pour voir ma Lili, pour la découvrir et mieux la chérir..

Et justement je l'ai découverte, loin du voile de mon écran, loin du bruit de la rue, dans l'intimité de sa chambre, j'ai découvert une personne très forte, une ancienne combattante, une étudiante en médecine encore marquée par les nuits blanches et les sacrifices des années d'étude, des mois de révision pour passer le concours de sa vie, un énième examen qui ne lui laisse pas de répit, je vois une personne fatiguée aussi .. fatiguée d'attendre un résultat décisif, fatiguée d'être au four et au moulin, d'assumer son rôle de tante, et de fille, fatiguée par ces débats à propos de .. célibat .. une fille marquée par les années et l'oubli ..

Car elle s'est un peu oubliée ma Lili en essayant de construire son avenir et sa vie, elle s'est consommée sans merci, pourtant elle est capable, intelligente et raisonnable, je la regarde et je vois une personne réaliste, terre à terre, pas vraiment sentimentaliste. Je regarde la Lili et je vois les marques de la solitude, la benjamine de trois garçons, malgré les photos du lycée où elle est toujours entourée de 4/5 amies, aujourd'hui, dans sa chambre elle est seule quand elle prie .. entourée de livres islamiques elle cherche le bonheur spirituel, avec des oeuvres psychologiques elle cherche à comprendre l'autre, à se découvrir soi-même, à maitriser le mode d'emploi pour réussir dans la société, pour s'en sortir avec le minimum d'incompréhensions, de malentendus, de déceptions ..

Une Lili raisonnable face à une Prima un peu fofolle, voulant s'aventurer dans la nature, prendre des photos dans de drôles de postures, pas question maman Lili lui oppose un non catégorique, mais elle a dit oui pour une croisière au port El Kantawi, l'homme qui nous a proposé son service était un chiite faisant du prosélytisme mal assumé, reniant les faits quand je l'ai arrêté net, mais ma Lili a été souriante et patiente, carrément charmante, elle l'écoutait, lui répondait, moi j'étais dégoutée, de ce menteur reniant les faits, fout moi la paix, va au diable espèce de "dérangé", laisse-nous respirer l'air enjoué de cette aventure qui se profilait à l'horizon de notre jeune amitié..

La croisière était tout simplement magique, c'était la deuxième fois que je faisais cette expérience, mais cette fois Lili était avec moi, voilà toute la différence. Une musique house très sympa, le soleil réchauffant nos coeurs, le vent défaisant nos vêtements, quelques touristes aux regards pas trop insistants, la mer bleue d'un bleu très bleu, un ciel décoré par quelques nuages timides et légers, voilà le menu, après l'engouement premier, on s'est assagies, assises par terre, on n'osait plus parler, chacune plongée dans ses méditations face à une mer étincelant sous les reflets luisants d'un soleil insolent pour cette fin de novembre 2000-onze ans.



J'ai passé d'excellents moments en très bonne compagnie avec Lili et son, mon amie le temps d'un déjeuner super bon, dans un resto où l'on toise les fumeurs, c'était un réel bonheur. La maman à Lili super gentille insiste pour que je reste, mais il fallait partir, aujourd'hui il pleut, et dans mon coeur il fait un peu bleu, partagée entre l'envie de retrouver les miens, ma Bizerte natale qui me manque chaque fois que je m'en éloigne trop, et l'envie de tenir encore compagnie à ma Lili qui attend, qui a peur, qui est seule dans cette vaste maison blanche, où ça sent bon le pain cuisiné par maman, ...

Le train va bientôt être là, le train est finalement toujours là jamais las de passer sous la fenêtre de Lila, on se dépêche, elle insiste pour tenir mes caisses, avec des cadeaux, dehors il ne faisait pas beau, Lili n'aime pas la pluie..  quand elle lui tombe dessus, elle est encore fatiguée, traumatisée par tant de souvenirs et de sacrifices à la faculté .. le train est en retard, puis il est là, son bruit annonçant un adieu prochain, ou un au revoir, on s'embrasse, on se sourie, et puis je me précipite vers la porte au loin, j'ai voulu me retourner vers elle pour la saluer une dernière fois juste avant de monter, comme dans les films, mais la fille derrière moi, me colle au dos, je monte déçue puis le train passe, je croyais que Lili était partie, mais non elle était là, elle ne bougeait pas, c'est comme si elle voulait s'assurer que son amie a trouvé une place, ce n'était pas le cas "hélas", j'étais très émue de la voir, debout regardant le train de ses yeux sévères, réalistes, de ce regard un peu triste ..

Je me suis avancée cherchant où m'installer, je me suis retrouvée en première classe, un compartiment trop chaud pour être classe, je m'installe, tant pis si le contrôleur arrive, je payerai la différence (aussitôt pensé, aussitôt fait) je reprends ma lecture, je croque dans mon roman, je pleure par moments, l'histoire est tellement écrasante, imposante, bouleversante. Arrivée enfin à Tunis, je déteste ce que je vois, ce que je sens, ce que je sais, .. enfin soulagée  j'arrive à Bizerte, j'envoie un texto à Lili, avant que mon téléphone ne succombe, et puis j'ouvre la Face de mon Book parce que désormais j'ai vu et humé cette Lili forte, charismatique, raisonnable, rationnelle mais fatiguée et seule comme je ne l'aurais jamais imaginé, car on n'en sait jamais assez quand on est  terré  derrière son foutu de PC. 

11/22/2011

قصص لم أروها : الطفل الذي أحبني



في السابعة والعشرين من عمري أكرمني ربي بزيارة مكة والمدينة.. كان أول سفر في حياتي ولن أنساه حتى مماتي، وسيبقى لشهر مارس من سنة ألفين وعشرة وقع خاص في قلبي.. حملت دفتري وقلمي وسكبت فيه كلماتي .. كنت أريد تخليد ذكرياتي ونسيت أن هكذا روعة لا تُنسى وتعجز أمامها عباراتي.. فأوقفت الكتابة عندها ثم عدت إلى بلادي وحملني الشوق لأن أسرد عليكم حكاياتي في الحجاز، ثم وجدتني أطيل عليكم لم أستطع الإيجاز.. ورغم ذلك لم أقل كل شيء وكما توقفت في مكة عن الكتابة، توقفت ههنا عن الحكاية .. لكني اليوم آخذ قلمي لأكمل الرواية...

سأتحدث عن هذا الطفل الذي سافر معنا مع أمه الشابة وجدّته الحنون. كنت أظنه في السابعة أو الثامنة من عمره إلا أنه في الحقيقة لم يكن يتجاوز الخمس سنوات.. كنا في الأسبوع الثاني من إقامتنا بالحجاز وفي يوم عرض علينا قائد الرحلة أن نسافر إلى جدة التي لا تبعد أكثر من ثمانين كيلومترا عن مكة، فعزمت الذهاب مع أبي وعمتي. وعندما انحنيت وهممت بالصعود في سيارة الأجرة الكبيرة، فوجئت بهذا الصبي يتناول وجهي بين يديه ويتحسس وجنتي وقد أشرقت ملامحه بابتسامة عريضة، لم أدري أكانت تلك طريقته في التعبير عن فرحه بقدومي أم أنه كان ينظر إلي كما يشاهد الصور المتحركة في التلفاز وقد سرّه التأكد أني لست فقط صورة بل كائنا بشريا يمكن لمسه ومشاركته فرحة السفر والمغامرة..

ورغم أني لاحظت اهتمامه السابق بي إلا أني لم أكن أتوقع أن يفرح برؤيتي إلى تلك الدرجة، وكنت أحس نحوه بالإمتنان، جميل أن يحبك إنسان ..
-         ما اسمك؟
-         إيمان
تجاذبنا أطراف الحديث في المسجد، عرفتُ اسمه وسنه .. وحكى لي عن أخيه الكبير في المهجر و شوقه الشديد إليه .. كان مثلي وحيدا .. وحيدا بين الكبار، يريد أن يلعب ويكره الانتظار.. وسرعان ما انتبهت لصداقتنا الأنظار حتى  قهقهت الجدّة وهي تقول لكنّتها: يبدو أن ابنك قد وجد ضالته في هذه الفتاة، ما رأيك لو نخطبها له.. ولم أرى بدا من المجاملة والابتسام...

كان من المفروض أن نعود إلى مكة إثر صلاة العصر لكن رفاقنا وأكثرهم من النسوة أصروا على متابعة التجول في المدينة والتسوق فهنا الأسعار مناسبة والطقس جميل فعلام التعجل على الرحيل.. فلم يكن للانصياع لرغبتهم بديل. وأصر لِؤي على مرافقتي في التجوال، لم يكن يأبه لأمه وجدّته بل كان يريد أن يبقى معي وقد لاحظ الجميع اهتمامه الزائد بي. في البداية ارتاحت أمه وجدّته لذلك، فكأن ابنهم وجد طفلة من سنه يلعب معها.. لكن عندما تطور الأمر فأصبح يفضل صحبتي على رفقتهما لم يعد الأمر مضحكا .. بل إني شعرت بالغيرة في نظرة أمه وهي تناديه أما جدّته فلم تتمالك نفسها أن نهرته.. حتى أبي ضاق ذرعا بالطفل الصغير، كان يريدني أن أصرف اهتمامي كله لأخته العجوز وكأن ملاطفة صبي يطلب رفقتي أمر لا يجوز.

مسكين لؤي.. بل مسكين هذا الصبي، فقد نسيت اسمه .. لكن في قلبي تخلد ذكره، واليوم مازلت ممتنة لهذا الملاك  الطاهر الذي جعل سفري أجمل، لهذا الطفل الذي رأى فيّ ما عجز عن رؤيته الكبار، فقد كانت هناك فتاة شابة تصغرني بعشر سنوات ألم تكن مناسبة أكثر ليرتاح إليها ويلعب معها؟ لماذا اختارني أنا؟  أتراه  تفطن إلى الطفلة الكامنة بداخلي أم أن الله بعث لي من يؤنسني في وحشتي، من يواسيني في غربتي بين الكبار، من يمسح على قلبي الذي اشتاق لمن يسكنه وطال به الانتظار.

فالحمد لله حمدا كثيرا طيبا مباركا فيه، اللهم أعني على ذكرك وشكرك وحسن عبادتك !


أضع صورتك أما وجهك فلا.. هو أغلى من أن أتقاسمه مع العالم ..

11/18/2011

طريقي إلى الحجاب 2




عنوان الدرس : الصبر...

الصبر ثلاث : صبر في المصائب، صبر عن المعاصي وصبر على الطاعات

وسألني الصوت : أي أنواع الصبر أصعب؟ وبكل سذاجة أجبتُ: الصبر في المصائب، تذكرت موت جدّي، بلغ مني الذهول حينها أن لم أصدق ما يجري..

قال : لا بل هو الصبر على الطاعات.. أنظر لقوله تعالى: "وَأْمُرْ أَهْلَكَ بِالصَّلاةِ وَاصْطَبِرْ عَلَيْهَا" (طه 132)

لابد من الصبر لتكظم غيظك، لتعفو عن الناس وتُعرض عن الجهلاء، لتبتسم في وجه أخيك وأنت ترغب في البكاء. لا بد من الصبر لترفع أيديك بالضراعة والدعاء، لتحافظ على أذكار الصباح والمساء، لتتحمل الماء البارد في الشتاء، لتتوضأ وتقيم صلاة العشاء، لابد من الصبر لتحافظ على صلاة الفجر، لتترك فراشك الدافئ، لتقطع نومك الهانئ وتقف بين يدي البارئ...

"يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ اسْتَعِينُواْ بِالصَّبْرِ وَالصَّلاةِ إِنَّ اللَّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ" (البقرة 153)

في الصوم تصبر على الملذات وفي الحج لا تُقابل الإساءات، "فلا رفث ولا فسوق ولا جدال في الحج"، وكذلك الأمر بالمعروف والنهي عن المنكر لا يكون إلا بالصبر الجميل، فقد يتسلط عليك جاهل ويُلحق بك إهانة، ألم تسمع لنصح لقمانَ ؟

يَا بُنَيَّ أَقِمِ الصَّلاةَ وَأْمُرْ بِالْمَعْرُوفِ وَانْهَ عَنِ الْمُنكَرِ وَاصْبِرْ عَلَى مَا أَصَابَكَ إِنَّ ذَلِكَ مِنْ عَزْمِ الأُمُورِ (لقمان 17)

كان درسا شيقا سمعت أحاديث نبوية لم أعهدها قط، أحاديث رائعة عن ثواب الصبر على موت الأحباء وأن الله يجازي عنه بالجنة، بل الصبر عند المرض والهم والحزن، ف"عجبا لأمر المؤمن إن أمره كله خير ، وليس ذاك لأحد إلا للمؤمن ؛ إن أصابته سرّاء شكر ؛ فكان خيراً له ، وإن أصابته ضرّاء صبر ؛ فكان خيراً له" ( رواه مسلم) .

 أما الصبر على المعاصي فأمر معلوم،  ينبغي للمؤمن أن يوطّن نفسه على مراقبة اللطيف الخبير، فيتجنب المعاصي ولا يصيب من الذنوب إلا الشيء اليسير...

كنت أستمع بقلبي والمشاعر المتضاربة تختلج في صدري، فلم أدري .. أأفرح لما اكتشفته من عظمة دِيني أم أتأسف لعظم دَيني وتقصيري؟ أأسعد بوعد ربي بأن "يُوفّى الصابرون أجرهم بغير حساب" أم أبكي على جهلي وتفريطي في جنب العزيز التواب؟ لماذا لا ألبس الحجاب وأصبر على ما قد يصيبني وأنال عظيم الثواب؟

وشارفت على الانهيار والاستسلام لأمر الجبار، كنت فقط بحاجة لقطرة أخيرة أتجرعها لأضرب بحب الدنيا عرض الحائط، فكانت ..

انبعث الصوت عاليا متدفقا كالإعصار مذكرا بتضحيات الأنبياء والرسل وصبرهم واستماتتهم وتضحياتهم في سبيل لا إله إلا الله، فقد سُجن يوسف واُلقي إبراهيم في النار و نُشر زكريا وذُبح يحيا ، وأوذي نبينا أشد الإيذاء، طردوه من الطائف ودميت قدماه ومات أبناؤه وعُذّب أتباعه واغتيل أصحابه ومُثّل بأحبائه واشتد جوعه وطال صبره وعظمت تضحياته .. وأنت تلعب وأنت تلعبين، وأنت لسة مش عاوز تصلي، وأنت لسة مش عايزة تلبسي الحجاب ... كنت أريده أن يقولها، فقالها...

"وأنت مش عايزة تلبسي الحجاب"

لا بل أريد أن ألبس الحجاب، كفاني إثما وبعدا عن التواب، "أقسمت يا نفس لتنزلن"، لتركعن، لتسجدن لأمر الله. انقطع الصوت، انتهى الدرس، جفت دموعي وعلت وجهي ابتسامة النصر، فاندفعت كالمجنونة نحو الباب، فتحته وصرخت عاليا:

-        حناااان وأخيرا قررت: سألبس الحجاب !
ثم قفزت في أحضانها وعانقتها ...

-        رائع، هل أنت متأكدة؟
نعم متأكدة... كيف أسمع عن تضحيات الرسول صلى الله عليه وسلم وأصحابه لتبليغ الرسالة ومحاربة قوى الردة والكفر والجهالة فلا يتحرك قلبي ذهولا وتسليما واستكانة؟ كيف أسمع آيات الحجاب واضحة جلية ولا أنصاع ولا أُسلم ولا أستسلم؟ كيف أخاف إيذاء البشر ولا أخشى انتقام القدر؟

قررتُ أن أرتدي الحجاب في اليوم الذي قصد فيه أبي بيت الله الحرام، وعندما عاد استقبلناه وقد دخلنا حقا في الإسلام، في التسليم لأوامر القوي ذي الجلال والإكرام، لبسنا الحجاب "على خوف من فرعون وملئهم" ورغم الاعتداءات والتعديات والتداعيات فقد كانت تلك أجمل لحظات حياتي، عندما مررت مع أخواتي من الإسلام إلى الإيمان، من الجهل التام إلى التعرف على الرحمان والتبحر في معاني القرآن، والاستزادة من أخبار سيد الأنام عليه الصلاة والسلام مع الصحابة الكرام ومن تبعهم بإحسان ...

كنت دائما أدعو الله أن يُثبتني فالحمد لله أن ثبّتني.. والحمد لله أن وفقني لكتابة هذه الأسطر،هي ليست حكاية جميلة نعيش معها لحظات ثم ننساها، هيهات ليس هذا المراد، بل هي محاولة مني لبلوغ الفؤاد، هي طريقتي المتواضعة في دعوتكِ أختي للتحلي بزي العفاف، للامتثال لأمر الرحمان، للدخول حقا في الإسلام، فليس الهدف فقط من لبس الحجاب الستر والحياء، بل الهدف الأول والأعظم والأسمى هو السمع والطاعة لخالق الأرض والسماء.

"رَبُّ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا فَاعْبُدْهُ وَاصْطَبِرْ لِعِبَادَتِهِ هَلْ تَعْلَمُ لَهُ سَمِيًّا" (مريم 65)




Cher journal

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